De Binic à Bréhec

9 mai 2019 0 Par Olivier Métérie

Le temps d’hier après-midi n’était qu’une accalmie. Ce matin, il pleut à nouveau et le ciel est bouché. Cela met un peu le moral dans les chaussettes quand nous quittons Binic.

Nous longeons le port puis empruntons un escalier pour rejoindre la falaise au-dessus de la dernière plage de Binic. On passe devant la Pointe de Trouquetet et sa croix. Peu après, nous devons quitter le sentier qui n’est plus praticable. Un effondrement à priori. On passe un peu sur la route avant de redescendre sur la plage des Godelins à Etables-sur-mer. Une autre petite plage, celle du Moulin, se présente avant d’arriver à Portrieux. Après le premier port, typique de Bretagne, accessible seulement à marée haute, nous arrivons à la marina plus récente dont nous distinguions l’enceinte au loin depuis la veille. Le parcours est plus aménagé. Un long défilé de rambardes blanches s’offre à nous. Certaines viennent juste d’être repeintes. Sur les hauteurs nous apercevons une bâtisse qui nous fait penser à une basilique. Cela dénote dans le paysage avec le bâtiment en terrasse situé en dessous. Côté mer, j’hallucine quand j’aperçois un nageur faire des longueurs. Je n’étais pas sûr au début, mais oui, ce n’est pas une bouée qui avance toute seule. Il y a un nageur au bout qui s’éloigne de plusieurs dizaines de mètres du rivage. Nous poursuivons jusqu’à la Pointe du Sémaphore. Une nouvelle fois, nous observons le large grâce à la table d’orientation. Décidément c’est un objet à la mode sur cette côte de Goëlo ! Nous descendons sur la partie plus balnéaire de la commune, Saint-Quay. Il ne pleut plus depuis un moment mais c’est encore nuageux. Il y a pas mal de rochers au large de Saint-Quay-Portrieux. D’ailleurs on remarquera plus tard que certains sont visibles depuis la fenêtre de la maison que nous louons. Nous quittons la ville après une dernière plage avec quelques nageurs téméraires. Peu après, nous trouvons une chapelle avec des tables de picnic. C’est l’heure de manger !

On repart vers la Pointe du Bec de Vir. L’environnement est redevenu un peu plus naturel. La vue au niveau de la pointe s’ouvre sur un large panorama et pour s’y retrouver, il y a encore une table d’orientation. On voit le chemin qui nous reste à parcourir avec le renfoncement au niveau de la plage du Palus. C’est loin mais on y va ! Le parcours va devenir plus difficile en terme de dénivelé avec des pentes assez longues et raides. Nous atteignons les falaises de Plouha, les plus hautes de Bretagne. Quand nous quittons la plage du Palus, un escalier nous donne l’accès aux falaises. A l’approche du petit port de mouillage de Gwin Zegal, abrité par quelques pans de falaises, nous croisons un peu plus monde. Les parkings ne sont pas loin… Un peu plus tard, on devine un bâtiment, un peu insolite dans le paysage. On ne sait pas trop si c’est un château d’eau. Il s’agit en fait de l’amer de Port Moguer, cheminée bizarre en plein milieu du paysage. Après tout, il remplit bien son rôle de repère pour la navigation. Nous continuons les montées et les descentes pour arriver à la plage Bonaparte. Une stèle y rappelle des évènements de la résistance Bretonne pendant la Seconde Guerre Mondiale. A la Pointe de la Tour, j’hésite à prendre un petit chemin qui suit au plus près la pointe et donc la mer. Mauvais itinéraire, il faut suivre la direction ouest et l’Anse de Bréhec. Nous quittons le GR principal pour rejoindre Lanloup. Près de son église, nous devons y prendre le bus pour revenir à la voiture. Sauf qu’il n’y a plus de bus qui passe par là ! Les informations trouvées sur le web n’étaient plus d’actualité. Une affiche sur l’arrêt de bus nous indique qu’il faut aller à l’arrêt suivant sur la départementale. Nous trouvons l’arrêt mais il y a pas mal d’attente à priori. J’essaie de joindre la centrale pour se rassurer sur les horaires mais aucune réponse. Heureusement après une petite heure, le car arrive ! C’est le retour du lycée pour certains et de randonnée pour d’autres ! On retraverse les villes et villages de la journée mais côté terre. Ce retour en bus vers Binic aura pris un peu de temps mais à deux euros par personne, ce n’est pas cher.

Aujourd’hui c’est l’anniversaire de Pierre. Comme on rentre assez tard, pas de dîner à la maison avec le gâteau. Nous préférons ressortir pour retourner à… Binic ! Ce soir, on teste une crêperie, la crêperie de l’Ic. On y arrive juste avant la fermeture mais on nous accepte quand même. Nous avons eu une petite crainte mais on va pouvoir manger !