De Bréhec à Paimpol

10 mai 2019 0 Par Olivier Métérie

Dernière étape de la semaine sur le GR 34. Ce matin le temps est bien gris quand nous partons de Bréhec et les prévisions météo ne sont pas terribles. Quelques minutes après le départ, un petit crachin vient nous humidifier.

Nous commençons par monter sur la falaise puis empruntons une route fréquentée par quelques campings car. Quand nous la quittons, c’est pour descendre sur la plage de Pors Pin. Avant d’arriver en bas, on aperçoit déjà le chemin en zigzag, qu’il va falloir remonter. On retrouve la route panoramique qui nous emmène jusqu’à la Pointe Minard. On pourrait deviner la côte que nous avons parcouru les jours précédents mais le ciel est trop bas. Devant nous, on commence à voir les rochers et petits îlots qui annoncent l’entrée de l’anse de Paimpol. Le parcours nous fait traverser la lande puis à nouveau une plage, celle de Porz Donan, sur laquelle il faut descendre. Cette fois ce sont des marches aménagées que nous trouvons. On s’amuse à les compter. J’ai oublié depuis combien il y en avait. Deux cents pour descendre ? Presque autant pour remonter ? Quand nous sommes proches de la Pointe de Plouézec, on croise un monsieur qui nous indique que le chemin est de l’autre côté de la route et qu’en contrebas, il y a un grand jardin avec des statues. Avant de traverser, on observe quelques dolmens puis nous poursuivons dans la forêt. Du coup, on a loupé la Pointe ! C’est vrai que le GR est en cul de sac à cet endroit mais quand même… Ca m’embête un peu mais tant pis, on a déjà bien avancé. Nous arrivons près des parcs à huîtres, Paimpol est tout au fond de l’anse. Sur le chemin des panneaux nous indique un moulin. On quitte le GR pour un chemin à gauche. C’est très humide, on marche presque dans un ruisseau. Le temps passe et toujours pas de moulin. Les indications confirme que l’on est sur le bonne route. Finalement nous trouvons le moulin de Craca et une table. Ca tombe bien, il est l’heure de manger !

Nous ne faisons pas demi-tour mais allons droit devant en repartant. En effet nous avons fait une boucle qui nous obligera à reprendre le GR sur quelques centaines de mètres déjà parcourues. Nous allons croiser quasiment que des femmes. D’abord deux anglaises d’un âge certain. Puis un groupe de randonneuse qui, vu l’équipement, semble parti pour plusieurs jours de randonnée. Quand on arrive à la Pointe de Kerarzic, la pluie s’intensifie. Pour l’instant on marche essentiellement en forêt alors on est un peu plus protégé. Avant de quitter cet abri, on arrive à la rencontre d’un groupe mixte de randonneurs. Ceux-ci s’engueulent sur le chemin à poursuivre. Nous les laissons à leur débat. On passe sur la digue qui nous fait passer devant l’Abbaye de Beauport. Là nous ne sommes plus à l’abri. On décide de s’arrêter un peu sous un arbre. Une randonneuse germanophone qui suit le GR comme nous fait de même. Finalement on poursuit car sinon on risque d’attendre longtemps. Il nous reste quelques kilomètres pour arriver au port de Paimpol. Sans rien dire aux autres, je les emmène sur la Pointe de Guilben. C’est beaucoup moins direct mais de toute façon c’est le GR et puis sinon on va arriver trop tôt. Je concède que l’horizon est relativement proche et qu’on y verra pas grand chose… Après un nouveau détour pour cause de chemin effondré, on finit par atteindre le port puis la gare routière juste derrière. Ce sera notre point final sur le GR pour cette session.

Mais nous n’avons pas fini de marcher. Papa et moi allons à l’office de tourisme chercher les billets pour la traversée de demain. Nous avons prévu de visiter l’île de Bréhat. Quand nous revenons à l’arrêt de bus, il y a de l’ambiance. Quelques jeunes qui attendent le bus comme nous, écoutent de la « musique de marins » sur leur enceinte portable. Renaud et Joe Dassin entres autres avec des morceaux que je ne connais même pas ! Le car nous dépose à l’arrêt de Lanloup où nous sommes montés la veille. Il y a donc encore quelques kilomètres qui comptent pour du beurre pour revenir à la voiture garée à Bréhec. Ce soir, pour une fois, nous n’irons pas à Binic. Non. Nous dînons à la maison et fêtons dignement l’anniversaire de Pierre.