De Port Béni à La Roche Jaune

De Port Béni à La Roche Jaune

3 septembre 2019 0 Par Olivier Métérie

Ce matin je profite à nouveau qu’il y a une rivière qui coupe en deux le parcours pour faire mon footing sur une partie de la route pour rallier le point de départ. Le début sur les petites routes et à travers champs était sympa. Mais cela s’est vite transformé en courir au bord de la départementale ce qui était tout de suite moins agréable. Au programme de la journée, remonter le cours de la rivière Jaudy jusque Tréguier pour la redescendre jusque La Roche Jaune. Il fait gris ce matin et cela s’en ressent sur la température même si elle est de 14°. L’après-midi le soleil sera bien plus présent avec un beau ciel bleu et 25°.

Au départ à Port Béni, je profite de la marée haute pour faire une photo afin de comparer avec la marée basse. C’est impressionnant de voir comment cela change le paysage. Et encore, on voit que la mer est moins haute qu’hier matin où quelques rochers n’apparaissent même pas. Heureusement que la mer est moins haute… Après un petit détour pour jeter un œil à l’allée couverte Men ar Rompet, on redescend sur une petite plage. On a tout juste de quoi passer alors que la mer est déjà un peu descendue. Mais cela se gâte vite. Sur plusieurs centaines de même, on va devoir sauter, voire s’agripper sur des rochers pour avancer. Il est clair qu’hier cela aurait été totalement impraticable et qu’on aurait dû prendre la variante marée haute.

Maintenant qu’on a bien chaud, la suite sera plus simple. Même un peu monotone avec beaucoup de bitume. On s’approche rarement du lit de la rivière. A un moment donné, je remarque que si tout va bien, la voiture déposée le matin pour le retour doit être tout juste en face sur l’autre rive. Ce que l’on me confirme.

Lorsqu’on à l’occasion de regagner le lit de la rivière, je propose le choix de le faire ou de continuer sur la variante marée haute. Le groupe se sépare en deux. Je descends vers la rive avec papa et Marie-Do. Sur le bord de la rivière, on aperçoit un héron qui prend rapidement son envol. Au début on a un peu de mal à distinguer le chemin. Ca glisse un peu mais ça passe. Cet endroit est complètement sauvage et à part la nature, il n’y a rien. Quand Tréguier est en vue, on remonte pour rejoindre le reste du groupe.

Même s’il est déjà presque treize heures, nous décidons de pousser jusqu’à Tréguier pour pique-niquer sur une table près des ponts Canada (le nouveau et celui en ruine).

A Tréguier nous quittons momentanément le GR pour visiter la ville, qui comme indiquée à son entrée, a beaucoup de caractère. Petites ruelles, vieilles demeures, cathédrale. Cela nous fait un peu penser à Dinan. Lorsque nous revenons sur le GR, nous sommes un peu désorienté par le lit de la rivière Le Guindy qui s’étale sur des méandres très resserrés avant de se jeter dans Le Jaudy tout proche. Nous empruntons la passerelle Saint François que j’ai un temps confondu avec le pont Noir plus en aval à cause de sa couleur.

Nous remontons par une route bien raide vers Plouguiel. L’arrivée n’est déjà plus très loin mais passons encore sur beaucoup de route. Après le lieu-dit La Montagne, on retrouve l’occasion de redescendre vers le lit de la rivière. Cette fois tout le groupe descend. Le niveau de l’eau a encore bien baissé, ce qui laisse entrevoir le dénivelé important entre le creux du lit de la rivière et la berge. On marche sur de la vase plus ou moins sèche, de la roche mais c’est praticable.

Après La Porte Jaune, nous remontons une dernière fois sur le plateau avant la descente finale vers La Roche Jaune. Nous croisons une randonneuse déjà vue pendant la journée et aussi l’avant-veille. C’est la première journée de la semaine où nous croisons autant de randonneurs. Ce qui est un peu paradoxal car ce n’est pas le plus beau tronçon que nous ayons fait surtout à cause de la proportion de routes. Le tracé du GR est aussi très différent dans cette partie des Côtes d’Armor. Sûrement à cause de l’absence de servitude de passage, il y a souvent des bifurcations avec une alternative marée haute. Du coup, on se retrouve avec le choix de passer soit dans la mer, soit sur la route à l’intérieur des terres. Même si ça pimente un peu l’aventure, c’est un peu dommage.