De Veulettes-sur-Mer à Senneville-sur-Fécamp

De Veulettes-sur-Mer à Senneville-sur-Fécamp

30 juillet 2020 0 Par Olivier Métérie

Départ de Lillebonne à 7h45 ce matin, le temps de déposer une voiture à l’arrivée et de rejoindre le départ à Veulettes-sur-Mer pour 9h. J’avais prévu dès l’organisation de ne pas faire la partie qui contourne la centrale de Paluel. Peut-être que le tracé est mieux qu’autour de celle de Penly. Mais après cette randonnée, j’ai pu constater que cette section avait aussi été déviée encore plus loin de la centrale donc je suis conforté dans ma décision. En plus de Papa et Pierre, Marie-Do, Céline et Edouard sont de la partie. Cela fait de nombreuses années, une bonne vingtaine, que je ne suis pas venu ici. J’y venais enfant, entre cousins avec Papy Jacques. Il fait déjà beau et bon ce matin. Nous devrions avoir plus chaud que les jours précédents.

Nous longeons le front de mer, à la recherche de la première balise que nous trouvons. On prend ensuite une route, qui nous emmène vers le cimetière puis un chemin sur le plateau. Derrière nous, on aperçoit les réacteurs de la centrale. Nous suivons la balise à gauche et continuons sur la route. Mais assez vite, je constate avec agacement qu’il n’y a plus de balises du GR. Il est vrai que dès le départ, le tracé sur la carte ne correspond pas avec le marquage. Je me suis dit que le GR avait encore été dévié. Ce qui est dommage c’est que nous sommes en plein soleil alors que la carte montre une trace en fond de vallon peut-être plus à l’abri. Nous poursuivons donc jusqu’à rejoindre le tracé qui est sur la carte. Lorsque nous l’atteignons, il n’y a toujours pas de balise. Tant pis on le suivra avec la carte et les GPS. Le parcours essentiellement sur la route n’est pas trop désagréable. On tourne souvent et il y a quelques bâtisses qui s’offrent au regard. Mais nous regrettons d’être si loin de la mer. Au plus loin nous serons à environ cinq kilomètres. Je prends mon mal à patience car la suite devrait être meilleure.

Nous prenons enfin un chemin sur la gauche qui descend et remonte une vallée. Il débouche à Sassetot-le-Mauconduit au château de Sissi. Après avoir dépassé le parc, on retrouve une balise qui nous dirige vers un bois. Je reconnais cette petite route puis ce chemin bordé par des yourtes. Nous y sommes passés, lors d’une promenade avec Papa. Nous descendons vers la plage des Petites Dalles où nous allons faire notre pause déjeuner. Ca tombe bien, comme je le disais au groupe, blague de tonton oblige, j’ai la dalle ! La descente vers la plage est abrupte et il va falloir la remonter après manger. Nous profitons bien de notre pause au soleil. La brise de mer adoucie la température ressentie.

Alors que nous repartons affronter la pente, je rattrape un parasol envolé en quittant la plage. Cette montée fait mal aux jambes mais ça y est nous sommes sur la falaise et sur un sentier côtier. Je comprendrai plus tard que le tracé de ce matin correspond à une ancienne trace du GR qui a été (en partie) débalisée. Une fois n’est pas coutume, le nouveau tracé suit la côte de plus près. Nous passons aux Grandes-Dalles puis sur des chemins agricoles. Pierre fait observer qu’il s’agit de culture bio. Le blé est moins dense, il y a d’autres plantes qui poussent.

Il fait chaud. Papa a soif et il peste car c’est le seul à fonctionner avec des gourdes dans son sac. Conséquence : il doit s’arrêter à chaque fois pour boire, ce qu’il n’a pas forcément fait suffisamment au début pour éviter de prendre du retard sur le groupe. De plus il a presque vidé toute son eau. Heureusement à Saint-Pierre-en-Port, nous passons à côte du cimetière. Cela permet de nous rafraichir et de refaire le plein. Ici aussi, il y a quelques belles maisons. Mais il faut aimer vivre isolé. On se dit aussi qu’il vaut mieux quelqu’un pour entretenir la résidence secondaire. Sinon il y a de quoi y passer le temps de son séjour !

Après Saint-Pierre-en-Port, c’est une longue ligne droite qui nous attend et nous chauffe parfois encore un peu plus. Le sol tantôt en béton, tantôt en roche claire nous renvoie la chaleur. Nous arrivons à la dernière valleuse, celle d’Eletot. Puis on on remonte doucement par la route qui s’éloigne de la mer pour nous ramener vers l’arrivée à Senneville-sur-Fécamp.

On aura parcouru presque trente kilomètres aujourd’hui. Plus de cent kilomètres en trois jours pour Papa et moi. Sur la route du retour, je consulte une nouvelle fois la météo de demain. Ca n’a pas bougé, il va faire très chaud. 38°C à Fécamp ça semble incroyable. Je propose donc de raccourcir la randonnée en partant juste au dessus de Fécamp. Cela fera environ vingt kilomètres. En partant tôt à 7h, nous pourrions finir vers midi et donc éviter de marcher trop sous la grosse chaleur. Tout le monde est d’accord. Il est temps de rentrer chez soi, il va falloir se coucher tôt, ce qui ne sera pas trop difficile avec la fatigue accumulée.