GR21 Prologue
L’idée de faire le GR21 a germé en début d’année. J’avais entendu dans un journal télévisé qu’il avait été élu plus beau GR français. Alors je me suis dit : c’est à côté en Seine-Maritime, pourquoi ne pas faire ce GR ? J’ai commencé à regarder le tracé et très vite, je me suis décidé à faire seulement la partie maritime du Tréport à Etretat. Le reste à l’intérieur des terres m’intéressait moins, l’ayant déjà fait en randonnée ou en course (Trail de la Pointe de Caux). Et puis l’idée c’était de le faire en courant. Ca serait déjà ma plus grande distance parcourue donc je voulais limiter le kilométrage à 130 km maximum. Le projet a évolué au fil des mois. Assez vite, j’ai voulu partager l’aventure avec Papa. On serait donc parti sur un format rando-course en deux jours. Au printemps, le confinement plus des douleurs récurrentes à la hanche ont fortement limité mon entraînement course à pied. La tentative de reprise de la course à pied n’est pas forcément concluante pour Papa non plus. Il faut être raisonnable donc je décide de faire une randonnée sur quatre jours. Pierre devrait faire partie de la balade aussi. Entre temps, les difficultés du déconfinement puis l’annonce du cancer de Papa rendent la randonnée incertaine.
Finalement la date sera calée au dernier moment pendant mes vacances et dès que l’on sait que Papa n’a pas de traitement complémentaire à suivre suite à son opération. Pierre, Papa et moi arrivons ce lundi 27 juillet à l’hôtel de Calais au Tréport. Après l’épreuve de faufiler la voiture dans l’arrière cour de l’hôtel, nous prenons possession de notre grande chambre sous les toits. Par les fenêtres, nous avons une belle vue sur la ville, le port et les falaises. C’est ma première venue dans cette ville. Seino-marin d’origine, je n’ai pourtant jamais mis les pieds au-delà de Dieppe.
Nous partons en balade en direction de Mers-les-bains pour visiter son front de mer avec ses villas typiques. En bout de plage, des jeunes plus ou moins habillés, s’amusent à plonger du haut de la digue. Ils ont presque tous leurs chaussures pour faciliter la remontée du cordon de galet. On escalade ensuite la falaise. Le vent souffle fort comme un avertissement pour demain. Le temps est nuageux mais nous avons une vue dégagée vers la baie de Somme d’un côté et Saint-Valéry-en-Caux de l’autre. Nous retournons au Tréport en direction du port, du front de mer puis des petites ruelles qui nous ramènent à l’hôtel. C’était une petite mise en jambe avant les longues journées de marche qui nous attendent.
Nous n’avons pas besoin de nous éloigner trop de l’hôtel pour aller dîner à la brasserie « Univers ». Le repas est sans prétention mais à un tarif raisonnable.
Nous nous couchons de bonne heure car demain c’est le début d’un gros chantier. J’aurai malgré tout du mal à trouver le sommeil, pas (encore) assez fatigué et un peu trop chaud.
