
GR 34 de Locquirec à Le Diben
Il y a des matins qui arrivent plus vite que d’autres. Après la longue journée d’hier, c’est déjà reparti ! La nuit aurait pu être longue mais elle a été bonne. Cette fois la boulangerie est ouverte, on va pouvoir dévorer du pain. Moins de kilomètres de prévus aujourd’hui mais un peu plus de dénivelé. Le résumé de la journée : tout ce que tu montes, tu le redescends aussitôt !
Nous repartons de Locquirec où le vent souffle. C’est moins brumeux mais ça reste gris et nuageux. D’entrée de jeu, on commence à monter en quittant la Pointe du Château. Je prends les devant pour marcher à mon rythme sans perdre le groupe car je me sens fatigué avec quelques douleurs plantaires de la veille. A l’horizon le Beg An Fry mais l’arrivée est bien plus loin.
Nous traversons des paysages de lande typiques. Les montées s’enchaînent mais ce n’est que l’entrée. Nous veillons à assurer suffisamment de pause toutes les heures pour se ménager et se ravitailler. Le vent souffle toujours. Nous sommes sur les falaises et en fonction de l’exposition, nous le sentons bien. Au moins cela permet de dégager la brume. Nous passons près d’un bar qui semble transformé en bibliothèque désaffectée. C’est la place Léo Ferré. L’endroit aurait été racheté par lui car il était tombé amoureux du lieu. Un peu plus loin nous faisons une pause près d’une stèle où François Mitterrand débarqua de l’Angleterre pendant la Seconde Guerre Mondiale. Passé le Beg An Fry, nous sommes constamment au-dessus de la mer et le sentier ressemble à des montagnes russes. Nous profitons d’un côté à l’abri du vent pour déjeuner. Le temps se dégage et la vue est tout de suite plus belle.
Comme attendu, le parcours est difficile avec cet enchaînement de montée descente. Edouard et Pierre B. nous quittent pour passer par la route. Nous continuons notre parcours accidenté parsemés de marches irrégulières ou instables. Ce type de terrain n’est pas pour me déplaire. C’est dur mais cela permet de varier l’effort par rapport à une marche rapide sur bitume qui finit par faire mal aux pieds. Au loin nous apercevons la Pointe de Primel. Cela semble plus plat là-bas. Pour l’instant nous continuons d’accumuler le dénivelé. Mais cette fois pour nous récompenser, nous pouvons apprécier la vue car le temps est clair. On voit les côtes jusque Trébeurden.
Nous rejoignons la route à notre tour par la belle plage de Plougasnou-St-Jean-du-Doigt que nous contournons. Une belle côte de bitume à monter puis nous reprenons en descente par les chemins en direction de la Pointe de Primel. Finalement on aura droit a encore un peu de marches avant d’arriver sur un terrain plus plat. A la pointe nous pouvons regarder autour de nous à quasiment 360 degrés. Alors que nous regardons la mer, Papa indique qu’il y a un phoque. On ne le croit pas puis soudain, effectivement on le voit prendre sa respiration puis replonger. Nous restons quelques minutes l’observer nager. Première fois que je vois un phoque à l’état sauvage. Peu après, c’est le son des cornemuses qui nous surprend. Il provient de la cabane du douanier.
L’arrivée est juste en face au Diben. Mais il faut faire le tour de toute l’anse avec même un petit détour à l’intérieur des terres pour y parvenir. Ces quelques kilomètres sur la route sont difficiles pour les pieds mais ça y est la journée est terminée !


































