GR34 De Ploulec’h à Locquirec

GR34 De Ploulec’h à Locquirec

16 septembre 2020 0 Par Olivier Métérie

Aujourd’hui c’est la plus longue étape du séjour. 35 km sont prévus avec pas mal de dénivelé. Nous laissons les voitures à Ploulec’h et partons en direction du GR vers le Léguer. Le temps est encore très brumeux ce matin.

Arrivés au bout de la route, on hésite un peu à prendre un chemin puis finalement on s’y engage. Un peu plus loin même chose en rentrant dans la forêt. Le chemin semble descendre de façon un peu trop prononcée vers la rivière. Je pars en éclaireur en testant le chemin vers la gauche, Pierre me suit. Au bout de quelques dizaines de mètres ça devient impraticable et impossible de descendre, c’est le vide. Revenus au point de départ, personne. Le chemin semble en fait partie sur la droite avec il est vrai, une pente assez raide sur les premiers mètres. Heureusement ce matin, on a pris les bâtons donc c’est un peu plus facile. Rapidement on retombe sur le GR. On avance un peu et je constate que les autres ne sont pas devant. J’appelle donc pour savoir. Ils ont rebroussé chemin et en ont repris un autre plus haut. Nous continuons donc chacun de notre côté jusqu’à nous rejoindre. J’envoie une photo des carrefours rencontrés. On se retrouve au bout de quelques kilomètres.

Le chemin en sous-bois est bien agréable. Nous le quittons arrivés au Yaudet. La sortie de la rivière du Léguer est visible. Malgré la brume, on distingue sur la rive en face où nous sommes passés la veille. Nous traversons Locquémeau avant d’atteindre les falaises de Trédrez. Je préviens que nous allons rencontrer du dénivelé sur cette partie. On fait la pause déjeuner assis sur les roches en aplomb d’un autre groupe de randonneurs plus bas. Nous repartons pour une bonne descente. Plus loin il y a quelques passages escarpés comme signalés par un panneau. Rien d’insurmontable mais il faut bien regarder où l’on pose le pied. Le moindre déséquilibre pourrait faire basculer dans le vide. Nous sommes entrés dans la grève de Saint-Michel. Nous voyons la côté en face et encore après Locquirec où nous devons arriver. Il reste de la route. Un passage par la plage à marée basse permet de regagner plus vite Saint-Michel-en-Grève.

Déjà 19 km de parcourus mais il en reste au moins 16. Pierre B. reprend le bus pour le point de départ. Le temps commence à se dégager un peu. Nous longeons la grève et ses algues vertes avant de repartir en forêt à l’intérieur des terres. Le chemin zigzague un peu pour nous amener au sommet du Grand Rocher. Dommage pour nous, la brume est revenue nous boucher la vue. Au moins nous n’avons pas vu non plus les nombreuses chauves-souris qui résident dans les grottes du coin. Nous redescendons sur Plestin-les-Grèves et passons devant le camping où les parents et les soeurs séjournèrent il y a seize ans. On remonte par une ancienne voie ferrée transformée en véloroute. En haut on s’aperçoit qu’on a quitté le GR. Pas bien grave puisqu’on le reprend un peu plus loin à l’entame de la presqu’île de Kercoz.

On retrouve un sentier agréable en sous-bois. Le chemin est plus agréable à pratiquer que le bitume au bout de temps de kilomètres. Tout en haut de la presqu’île, on trouve une table d’orientation. Orientation sur la purée de pois qui se trouve devant nous ? Nous avons parcourus beaucoup de chemins agréables depuis le début de la journée mais malheureusement nous n’avons pas été récompensés sur les vues. Je commence à croire que ce coin se trouve toujours dans le brouillard…

On commence à voir Locquirec en face. Nous croisons une famille dont le père est accompagnateur. Il reste quatre kilomètres d’après lui. On s’engage dans le chenal du Douron. On constate qu’il y a quasiment un cercle à faire pour passer de l’autre côté par l’intermédiaire d’un pont. Pierre B. a récupéré la voiture et nous a rejoint. Edouard arrête là les frais. En approche du pont, c’est l’heure de prendre une photo pour un moment symbolique. Après l’équivalent de quatre semaines de randonnée, nous quittons les Cotes d’Armor pour le Finistère. Un jalon marquant dans notre parcours sur le GR 34.

Lors de notre passage sur la première plage de Locquirec, nous souhaitons un anniversaire ensablé à Manon. Pas facile sur le sable fin. Nous traversons un camping avec quelques millions d’euros de camping-car pour remonter sur la route en direction de Locquirec centre. Un des camping aurait appartenu aux parents de Nathalie Baye dixit un promeneur rencontre deux jours plus tard. Plus possible de descendre vers la mer pour prendre le GR car la mer est trop haute. On tente le coup une fois mais pour rien. Nous arrivons enfin à l’arrêt de bus où nous étions censé arriver. On croyait que c’était fini au bout de 36 km mais non. Edouard et Pierre nous rejoignent et on repart vers le parking par le GR. C’était de toute façon la trace prévue aujourd’hui en fait… Ca fera deux kilomètres de plus à faire avec des jambes et des pieds bien fatigués.

Ce fut donc une grosse journée de plus de dix heures de marche. On reste donc à Locquirec pour manger à la crêperie chez P’ti Anne. Deux galettes et une crêpe pour presque tout le monde, il faut bien ça pour se requinquer !