GR34 De L’Aber Wrac’h au Pont de l’Aber Benoît

GR34 De L’Aber Wrac’h au Pont de l’Aber Benoît

19 mai 2021 0 Par Olivier Métérie

Avant de reprendre le GR, la matinée est consacrée à la visite du phare de l’Ile Vierge. En ce 19 mai, jour de réouverture des cinémas, musées et terrasses, nous sommes les tout premiers visiteurs de ce phare pour la saison.

Il s’agit du plus haut phare d’Europe et du plus haut phare du monde en pierre de taille. Il est accessible en cinq minutes par bateau. De loin le phare semblait atteignable en quelques sauts de puces de rochers en rochers. De près il y a un peu plus d’eau. Quelques jours par an pourtant, lors des grandes marées, apparemment toute cette étendue d’eau se retire suffisamment pour rendre l’accès à pied possible. En attendant la navette, un bateau de pêche vient décharger sa cargaison de goëmon (le varech normand) à quai. Plouguerneau héberge un musée dédié à la pratique du ramassage des algues et c’est une activité importante pour la région. Nous prenons la navette pour traverser le chenal qui nous sépare de l’ile Vierge et de son imposant phare. Nous démarrons la visite à l’entrée du phare. En levant la tête, les escaliers donnent le tournis. Près de quatre cent marches plus haut, nous sommes au sommet du phare. On s’aperçoit que le petit phare se situe juste derrière (les jours précédents, depuis la côte, on avait l’impression qu’il était plus loin). Il n’était pas assez haut pour guider les marins alors le grand phare de 82 mètres fut construit. Il est visible jusqu’à cinquante kilomètres. De là-haut, nous avons une vue à 360° de la côte et par chance, c’est dégagé. Vers l’est, difficile de distinguer avec le soleil mais nous voyons au moins jusque l’anse de Trésseny. Vers l’ouest, on voit les Abers et même à l’horizon, l’ile d’Ouessant. Au sud, encore plus loin, on aperçoit le dôme du Menez Hom.

A midi nous sommes repartis à l’Aber Wrac’h, on démarre depuis le sémaphore avec une vue qui embrasse tout l’estuaire. Et bien sûr le phare visité ce matin est en face de nous. La sortie de l’aber s’effectue par le contour de la baie des Anges. Cet endroit est vraiment beau. Une baie refermée, on ne voit pas bien où est l’accès à la mer avec ces multiples îles et cette côte découpée. Face à l’ile Cézon et son fort ruiné, on s’arrête déjeuner.

Nous terminons le tour de la presqu’île de Sainte Marguerite en parcourant les dunes du même nom. Nous y trouvons encore de belles plages de sable fin. On entre dans l’Aber Benoît. C’est d’abord large et urbanisé. Puis après deux longs virages, cela devient plus sauvage avec un chemin forestier. Les derniers kilomètres sont malgré tout un peu long. D’autant qu’on s’éloigne un peu du pont par moment et que l’on a finalement peu de vues sur la rivière. Cependant le chemin reste varié par rapport à d’autres rivières. Le pont est enfin là, ne reste plus qu’à le traverser pour finir.

Météo : frais le matin surtout le vent qui s’il souffle moins fort a changé de sens et vient de la mer. Le soleil gagne du terrain ensuite et à l’abri du vent, il fait bon. Cela s’est un peu rafraîchi en fin de journée avec la verdure et les nuages qui reviennent.