
GR34 Du Faou à Le Loc’h
C’est une histoire de fou…
Ce matin nous repartons de Roscanvel sur la presqu’île de Crozon. On met le cap à l’Est vers le Faou, sans se poser de question. Sauf quand nous arrivons à l’entrée du Faou où je réagis : Mince ! C’est d’ici qu’on part, on aurait dû laisser une voiture au Loc’h avant… Dans l’autre voiture, Edouard et Pierre avait bien un doute mais bon… Après une brève discussion, on décide de faire la randonnée prévue et de repartir déposer la voiture. Je m’excuse auprès des autres. Ce matin j’étais en pilote automatique. C’est dommage, du temps perdu et des kilomètres en voiture pour rien !
Nous finissons par partir du Faou où nous sommes revenus. Quelques kilomètres ont encore été épargnés depuis l’arrivée de la veille pour éviter trop de campagne, surtout près de la nationale. Il fait gris encore aujourd’hui. Gris comme la bâche qui recouvre une partie des berges de la rivière du Faou pour éviter l’invasion d’une algue exotique. On quitte le bourg en direction de la campagne et ça monte. Après un coup d’œil au parcours, je prévois du dénivelé aujourd’hui. Effectivement, on va régulièrement monter et descendre même si l’on ne sera pas sur les falaises.
On navigue entre route et chemins assez loin de la mer mais les sentiers sont assez agréables. Nous croisons un chien de ferme assis à côté d’un panier de légumes à donner. Désolé pour lui mais on ne souhaite pas se charger. Le temps s’est amélioré, on a plus de soleil que ce matin. Après quelques kilomètres et une dernière vue depuis le plateau vers le Menez Hom, on descend en forêt vers la rivière de l’Aulne. Nous atteignons le spectaculaire Pont de Térénez qui traverse la rivière, tout en courbe. On s’arrête ici au pied du pont et à proximité de l’ancien, dont il subsiste juste l’amorce, pour déjeuner. On s’est amusé à compter le nombre de fois qu’on aura traversé le pont la journée. Déjà trois fois ce matin, avec le faux départ. Une fois à pied en repartant puis encore deux fois ce soir pour aller rechercher la voiture au Faou.
Le passage du pont à pied est assez original. La voie piétonne est en contrebas de la voie routière. C’est un peu impressionnant quand les camions passent à hauteur de notre tête. On peut aussi observer les détails de la structure avec la répartition inhabituelle des haubans. Ce pont à dix ans. L’ancien datait de 1952 mais a contracté la maladie du béton. De plus l’angle droit qu’il formait avec la route qui suivait la rive obligeait à céder le passage quand les gros convois l’empruntaient. Nous redescendons pour passer sous le pont. Avant cela nous passons sur le début de l’ancien pont qui fait office de belvédère pour admirer l’Aulne et le nouveau pont. Les arches sur lesquelles nous nous trouvons sont en réalité celles du plus vieux pont de 1925 qui ont été réutilisées pour le suivant. La presqu’île de Crozon mérite bien son nom. Avant cela, en venant du Nord, il fallait faire un long détour par Chateaulin ou prendre un bac (qui semblait chavirer souvent…).
Sur cette rive, nous sommes toujours en forêt. Un court passage sur la route nous fait passer près d’un moulin à marée puis d’une chapelle, avant de nous faire revenir en forêt puis plus près de la rivière. La pente vers l’Aulne est assez abrupte et le dénivelé change régulièrement. Un passage avec la roche qui affleure nous ferait presque croire que l’on est à la montagne. On retrouve la route pour entrer à Landévennec. Un belvédère sur la dernier méandre avant la mer permet d’observer les navires de guerre. C’est une image un peu insolite. Il s’agit en fait d’un cimetière à bateau. Les navires retirés sont stationnés ici avant de partir à la démolition. Dans le bourg nous croisons plusieurs groupes de promeneurs qui ont dû visiter l’abbaye.
Une dernière pause et nous repartons en direction de la forêt. Nous avons retrouvé la mer. Nous passons à proximité du sillon des Anglais. Ce n’est pas aussi grand que celui de Talbert mais je ne peux pas m’empêcher d’y descendre pour observer le paysage. Il faut dire qu’en forêt même si l’on est proche de l’eau, on ne voit pas grand chose. De retour sur le chemin, j’ai pris pas mal de retard alors je marche très vite. Plusieurs minutes plus tard, je ne vois toujours pas les autres devant. Il me faudra plus de deux kilomètres pour revenir sur eux. Le chemin n’est pas facile, il est devenu plus étroit et en dévers. Sur ma lancée, je continue au même rythme jusqu’au Loc’h. Une dernière descente raide de la petite falaise permet d’atteindre le poulier où est garée la voiture.
Il faut revenir au Faou chercher l’autre voiture. Pour revenir à la location, j’ai tenté de passer dans les vieilles rues, pour découvrir, ce que je n’ai pas vraiment réussi à faire. On s’est retrouvé à un super U et vers un sens interdit. Demi-tour ! On croise Pierre et Edouard qui viennent justement faire les courses ici. Ils doivent se demander ce que je fais là, puisqu’on ne fait pas les courses. Avec le GPS, je finirai par m’en sortir quand même mais quelle histoire de fou !
Météo : parfois gris, parfois beau.
Le Faou Le Faou Ménez Hom Pont de Térénez L’Aulne Pont de Térénez Pont de Térénez Pont de Térénez Pont de Térénez Bois du Folgoat Cimetière à bateaux Cimetière à bateaux Cimetière à bateaux Landévennec Landévennec Landévennec Fond de la Rade de Brest Sillon des Anglais Sillon des Anglais Rade de Brest Le Loc’h Le Loc’h Le Loc’h Le Loc’h