Tour d’Ouessant

Tour d’Ouessant

27 août 2021 0 Par Olivier Métérie

Hier soir avant d’aller me coucher, je voulais la réponse à une question : à quoi servaient ces pylônes près du phare ? Après une brève recherche (merci le web), j’ai trouvé qu’il s’agissait d’un ancien téléphérique. La ruine située sur l’île correspondait au début de la ligne et les pylônes servaient de relais pour aller jusqu’au phare. L’accès par la mer était trop compliqué dans cette zone turbulente. Il fût détruit pendant la guerre et n’est plus utile depuis l’automatisation. Au réveil ce matin, je pense à autre chose. Hier, nous n’avons pas acheté de beurre. Entre l’apéro et le petit déjeuner, on a choisi. Ce n’est pas grave, on va manger du pain sec…

Nous repartons vers le bourg de Lampaul mais cette fois vers la pointe qui fait face à celle du Pern pour ensuite fait le tour de l’île. C’est assez calme, il semble y avoir peu d’activité. Après un début sur les routes, la trace reprend le sentier côtier. On arrive près d’un trou qui semble correspondre à un poste de guet sur la baie. Un peu curieux, je descends voir, glisse sur l’herbe mouillée et m’écorche le tibia. Rien de grave mais ça rappelle qu’il faut être attentif. Nous approchons de la Pointe, il fait bon, on peut se découvrir. Les derniers hameaux sont derrière nous et laissent place à des paysages plus sauvages. De la lande puis des pelouses rases.

Après la pointe, nous repartons vers l’est face au soleil. Les habitations sont étalées mais regroupées au centre de l’île. De ce fait, en empruntant le sentier côtier, nous les voyons rarement et progressons dans une lande assez basse, composés de fougères, ronces, ajoncs et bruyères. Une petite faim se faisant ressentir, j’en profite pour goûter quelques mûres. On se pose un peu plus tard dans l’herbe pour déjeuner.

Nous faisons face aux nombreux rochers et îles de l’archipel de Molène. Nous terminons la façade est par la pointe de Penn Ar Lann. Nous sommes surpris par un ferry qui passe au large. Il ne doit pas aller vers l’Irlande en passant par là. Nous aurons confirmation plus tard en le voyant mettre le cap au sud qu’il va plutôt vers la péninsule ibérique. Il profite du passage du Fromveur, pour gagner du temps. La force du courant est impressionnante à observer. On dirait qu’un fleuve coule au milieu de la mer !

Le port, le phare du Stiff et sa tour radar sont en vue. Nous redescendons dans la baie pour gravir la colline suivante. Le phare est visitable, on en profite pour faire une pause culturelle et s’offrir un point de vue à 360 degrés avec même un aperçu du continent. Nous repartons dans la lande pour la dernière façade de l’île par la baie de Béninou.

Nous arrivons ensuite face à l’ile de Keller. Le passage entre Ouessant et l’ile est étroit et là encore le courant est fort. Nous voyons le phare du Créac’h face à nous. Puisque nous n’allons pas refaire la pointe de Pern, il est temps de repartir vers l’intérieur des terres pour rentrer. Il faisait déjà beau mais en s’éloignant de la mer, on constate qu’il fait bien chaud. Nous sommes fatigués et la randonnée nous a semblé plus longue que le kilométrage réel. Sans doute à cause de la sortie nocturne de la veille.

Un restaurant était prévu ce soir mais le manque de personnel dans les établissements ne nous aura pas permis de réserver une table. On fait des courses pour le petit déjeuner du lendemain. On tente d’appeler deux restaurants mais personne ne répond. Un aller-retour supplémentaire sera nécessaire pour faire les courses du repas. Après cette journée éprouvante, nous aurons quand même le courage de ressortir faire une balade au soleil couchant. Une tentative vaine de suivre les indications d’un parcours décrit par les propriétaires du gîte. Ce n’est pas bien important car je pense que cela aurait été bien plus long que ce que nous avons finalement fait !

Météo : temps beau et chaud. A peine quelques nuages venus du continent à midi mais vite dissipés.