GR34 De Lanvéoc à Roscanvel

1 septembre 2021 0 Par Olivier Métérie

Encore une fois ce matin nous ne repartons pas du point d’arrivée de la veille. Ca fait pas mal de kilomètres non parcourus sur le GR pour cette semaine mais je préfère éviter de faire trop de passages moins intéressants pour terminer sur une bonne note. Par ailleurs ça ne pose aucun problèmes au reste du groupe alors on évitera le contour de la base aéronavale de Lanvéoc.

Nous repartons tout de même de cette commune et plus particulièrement du Fort. Cependant j’ai mal anticipé le tracé du départ. Le GR ne vient pas de la mer mais des terres avec le contour de la base. Nous sommes partis depuis le littoral et après une balise à l’entrée d’un escalier, nous avons perdu le GR. Nous étions en fait en sens inverse et aurions dû redescendre vers la mer. Ce loupé nous vaudra quelques kilomètres pas terribles au bord de la départementale. Dès que nous le pourrons, nous prendrons un chemin sur la droite pour rejoindre la mer et le GR.

Nous retrouvons, pour peu de temps, le bord de mer à Porzh Kave. J’attends sur la plage avec Papa. Quand Pierre et Edouard arrivent, ils nous racontent avoir croisé deux militaires. Un homme cagoulé et une femme. Drôle de rencontre sur le chemin. A peine ont-ils fini leur anecdote, que nous pouvons la vérifier. Les deux soldats arrivent sur la plage, avec leur fusil et leur sac bien chargé sur le dos. Ils rejoignent un troisième personnel sur la plage, sans doute leur chef, qui leur donne la suite de l’exercice. Nous avons retrouvé les terrains militaires des premiers jours. Après la base aéronavale, en face de nous, se trouve l’ile Longue, base des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins. Bien sûr, nous n’en ferons pas le tour.

Nous arrivons au Fret et faisons le tour de l’étang par une véloroute qui nous ramène à l’intérieur des terres. On alterne routes et chemins jusqu’à l’anse de Rostellec. De là, nous sommes contraints de nouveau à marcher sur le bord de la route. Malheureusement cette fois c’est le GR et le seul moyen d’entrer sur la presqu’île de Roscanvel. Cela dit on a eu notre dose depuis ce matin. On décide donc de prendre à droite dès que possible, quitte à se rallonger. Nous retrouvons le bord de mer près de l’île du Renard et suivons une plage de galet. Par chance, quand nous atteignons la Pointe qui ferme la plage, nous pouvons encore passer au sec. On doit repasser sur la route mais cette fois le bas côté permet de marcher de façon plus sécurisée. Et puis avec les virages, la vitesse est limitée à 50. Je marche tout de même un peu sur la digue qui surplombe la route pour profiter du paysage. A Quélern nous marchons dans l’herbe sur le bas côté mais on est en agglomération et pas tout à fait au bord de la route. On s’arrête au niveau de la cale et profitons des tables de pique-nique pour déjeuner. Nous faisons face à la mer et aux petites ilots de la baie de Roscanvel.

Nous repartons vers les zones pavillonnaires On recroise à nouveau la route principale mais sans aller jusqu’à la mer pour arriver dans le centre bourg de Roscanvel. Nous ne sommes pas très loin de la location mais nous allons continuer jusqu’à la Pointe des Espagnols. Le GR remonte à nouveau et nous emmène vers le centre de la presqu’île par des petites routes ou des chemins de campagne. Si l’on voulait rester plus près de la mer, il faudrait finalement suivre la route littorale qui ici remplace le sentier côtier. Le temps est assez ensoleillé depuis ce matin malgré quelques nuages le temps de manger. Mais au fur et à mesure que l’après-midi avance, il fait de plus en plus chaud.

Sur ce qui doit être probablement le point culminant de l’île, nous passons près d’un moulin réaménagé. Nous reprenons la direction Nord Ouest par un large chemin. Nous enchaînons petites routes et chemins à nouveau avant d’arriver sur la route littorale et finalement à la Pointe des Espagnols. Nous visitons les lieux et grimpons sur les structures des anciens fort pour admirer la vue. Nous ne sommes pas seuls. Outre les randonneurs, d’autres promeneurs sont venus profiter de cet endroit. Le panorama offre une vision à 360 degrés et un résumé des jours précédents : de la presqu’ile de Crozon ou Goulet de Brest, en passant par Brest et le fond de sa rade. Nous prenons le temps de nous ravitailler et du repos avant de descendre vers la mer.

Le paysage change et c’est presque un retour en arrière vers le weekend dernier. Nous évoluons en pleine nature, sans vue directe sur des habitations. Et la mer par son aspect évoque à nouveau le grand large et non plus une petite mer fermée avec par endroits des zones marécageuses. La luminosité de la journée doit jouer aussi sur ce ressenti. Les forts continuent de se succéder. Nous tomberons même sur un char prenant la rouille près du Fort Robert. Nous avons repris de la hauteur et retrouvons nos paysages de landes et de falaises. Sur la côte opposée, nous distinguons parfaitement la batterie du Fort Mengant qui fait face à celle du Fort de Cornouaille.

Un amer se dresse devant nous. C’est le signe que nous allons bientôt quitter le GR pour prendre une petite route qui nous ramènera à la location. C’est appréciable de ne pas avoir trop de route à faire pour revenir chercher la voiture posée au départ. Je prendrais quand même le temps d’enquêter sur la zone où nous nous sommes trompés ce matin. J’avais compris que Pierre avait vu une balise plus bas alors que nous quittions le fort vers Lanvéoc. Je ne l’ai pas vu. En revanche j’ai bien vu un poteau près duquel nous avions dû passer. Et derrière ce poteau il y avait une balise (pour les randonneurs qui font le GR dans l’autre sens) que nous n’avions pas pu voir puisque nous ne venions pas d’en bas. Comme quoi quand on ne démarre pas exactement sur le GR, même avec un GPS, ce n’est pas toujours facile de s’y retrouver. Surtout que depuis hier et un déréglage involontaire, ma montre ne suivait plus le tracé mais la route la plus proche. Erreur que j’ai fini par corriger aujourd’hui. Comme quoi, rien ne vaut une bonne carte… à jour.

Météo : assez bonne et de plus en plus chaud.