Maxicross Bouffémont

Maxicross Bouffémont

6 février 2022 0 Par Olivier Métérie

Course de préparation avant l’écotrail, je prévois cette course comme une sortie de longue dans ma phase d’entraînement. La course est réputée boueuse et difficile par son dénivelé. Je prévois d’y aller tranquille avec un objectif temps de 6h30 pour 43km.

Il faut néanmoins se lever tôt. Après une courte nuit, je me lève à 5h30 pour être à l’heure au départ qui est à 7h15. Pour l’instant il fait sec mais depuis plusieurs jours le vent souffle fort et c’est même une petite tempête ce week-end. Comme d’habitude je pars tranquille, dans les dernières places. Je trouve que ça part vite autour de moi, ça m’étonne toujours de voir ça. Je laisse les gens me doubler. Je sens mon genou mais c’est supportable. J’ai eu la bonne idée d’aller chercher mon dossard en courant vendredi. Mais je n’avais pas pensé à la frontale pour un parcours que je pensais intégralement urbain entre Ermont et Sartrouville. En pleine nuit, j’ai donc tapé le genou dans un poteau sur le bord de la route. Heureusement plus de peur que de mal.

Le parcours est quasi exclusivement dans la forêt de Montmorency. On fait le tour du massif en remontant puis en descendant les crêtes. Je me rends compte assez vite que le profil de dénivelé n’était pas exagéré. Pas de plat, ça monte et descend tout le temps. Autant dire que je ne cours pas beaucoup. Assez vite, il fait jour et je peux enlever la frontale. Je prends mon temps mais revient quand même déjà sur quelques coureurs qui m’avaient doublé. Au 17ème km, c’est le premier ravitaillement. Je prends juste le temps nécessaire pour faire le plein d’eau, prendre une madeleine, une compote et repartir.

La pluie fait son apparition mais rien de bien méchant. Le vent souffle aussi cependant en forêt, on l’entend beaucoup mais on ne le ressent pas tant que ça. J’essaie de gérer mon effort mais difficile d’être facile sur un terrain aussi accidenté. Alors qu’on était relativement espacé entre coureurs, à partir du 23ème km, la course du 27km nous rejoint. Comme c’est plutôt la fin du peloton, c’est un petit inconvénient dans la mesure où ça oblige à subir le rythme de coureurs plus lent sur les single.

Au ravitaillement du 28ème, ça caille, je ne m’attarde pas. Ca repart direct en montée raide. Malgré le rythme finalement peu soutenu, je commence à fatiguer. Sur la fin du parcours, on arrive au fameux « M », un enchainement bien raide avec une montée (aidée d’une corde), une descente, une montée puis une descente. On se suit tous les uns les autres donc ce n’est finalement pas le passage le plus difficile. Plus loin, je parviens à m’isoler ce qui me permet de prendre mon rythme. Je suis régulier depuis le début de la course mais peut-être un peu trop rapide pour mon état de fatigue. Alors que je n’ai pas vraiment regarder la montre jusque-là, j’y jette plus souvent un coup d’œil pour voir les kilomètres restants et vu le terrain, ça ne passe pas vite. Je suis à la limite d’avoir la nausée mais c’est bientôt fini.

Pas tant de boue que ça en fin de compte. Bien moins qu’au Trail Tour du Canton. Sauf avant de sortir de la forêt, où le passage dans une belle grosse flaque est inévitable. Les coureurs devant moi qui ont voulu contourner en contrebas, sont bons pour remonter avant de tremper les pieds. Arrivée en 6h20, un poil plus rapide que prévu, quand même dans les dernières places. J’erre un peu sur la zone d’arrivée, où l’on est bien gâté avec un sac de ravitaillement, une paire de chaussette, une médaille et une bière. Il faut revenir à la voiture mais il pleut fort et le vent souffle. Il fait froid, j’essaie tant bien que mal de me changer dans la voiture sans me faire mal à un muscle. Il me reste le dimanche après-midi pour récupérer. Place à la suite de la préparation pour l’écotrail.