De Plan d’Aups à Cassis

De Plan d’Aups à Cassis

25 avril 2022 0 Par Olivier Métérie

Le soleil est de retour ce matin. C’est encore une longue journée qui s’annonce avec 35 kilomètres pour descendre jusqu’à la Méditerranée. J’ai bien écrit descendre car 1700 mètres de dénivelé négatif sont au programme !

Pour l’heure nous pénétrons dans la belle forêt du Massif de la Sainte Baume. Nous nous approchons peu à peu de la grotte Sainte Marie Madeleine. Nous visitons rapidement les lieux sans rentrer dans la grotte. Vu d’en bas, ce lieu de pèlerinage est assez impressionnant.

Nous reprenons à l’ascension. Les chemins jusqu’à la crête sont bien moins larges qu’au départ et parfois exposés. De là-haut, nous avons un panorama à 360 degrés sur la crête, la Sainte Victoire et vers la Méditerranée. Nous poursuivons quelques kilomètres parfois en sautant de rochers en rochers. Cyril prend du retard, on a fait très peu de kilomètres, ça m’inquiète alors qu’on n’a pas entamé la descente.

Pour déjeuner, je sors le réchaud et du lyophilisé. Aucun commerce sur notre route aujourd’hui. Il nous reste presque que de la descente maintenant. Nous passons sous le Pic de Bertagne. Au loin je distingue le circuit Paul Ricard, la rade de Toulon, la baie de la Ciotat. Le chemin est essentiellement dans la caillasse. Parfois une fleur y émerge. Cyril souffre du genou et a beaucoup de mal à descendre. Il s’appuie au maximum sur ces bâtons. Je prends la décision d’appeler un taxi quand nous arriverons sur la route. Il est déjà 15 heures, à notre rythme, c’est inenvisageable de faire les 19 kilomètres restants sans arriver en pleine nuit.

On voit la vallée vers Aubagne puis Cuges-les-Pins. On entend la route au loin mais il y a encore de la marche. Sur ces routes en lacets, des motos et des voitures s’amusent. Cela nous rappelle soudain la civilisation. Nous arrivons au col de l’Ange pour prendre notre taxi et filer vers Cassis.

Sur place, pendant que Cyril cherche un restaurant, je cours vers le château qui domine le port. Malheureusement il est privé. Je redescends jusqu’à la plage suivante pour admirer la falaise du Cap Canaille et avoir un aperçu de ce que nous aurions fait en arrivant à pied ici. Je retourne sur le port retrouver Cyril. Nous nous attablons dans une petite ruelle, plus au calme que les restaurants bondés du port.

Demain, c’est les Calanques mais Cyril est sceptique sur sa capacité à poursuivre. Il a vécu une journée de souffrance et forcément ça lui gâche un peu la randonnée.