GR34 De l’Anse De Dinan à Morgat

Après la belle journée d’hier, le temps est couvert ce matin. La météo n’est pas forcément très favorable pour les jours à venir. Comme toujours on espère que ça va s’améliorer. La voiture du retour est déposé à Morgat, tout le monde repart au point de départ, moi compris mais à pied. Il y a peu de kilomètres à faire, alors pour éviter un aller retour supplémentaire en voiture, je pars en courant. Ca monte un peu et j’aurais un peu les pieds dans la boue mais je suis chaud pour le début de la randonnée !

Nous repartons donc du bout de la grande plage de l’Anse de Dinan. La pluie s’est estompée et le soleil pointe même le bout de son nez. J’ai vraiment chaud alors je retire toutes les couches en surplus. Symboles des randonnées de l’année dernière, nous apercevons les tas de pois. Ces rochers auront été le fil rouge de nombreuses randonnées. Nous atteignons la Pointe de Dinan qui nous fait presque revenir sur nos pas. Avec de nombreux arrêts pour admirer le paysage, nous n’avons pas beaucoup avancé depuis le départ. D’ailleurs la plage est toujours en face de nous. Difficile de ne pas admirer ce paysage, même par la suite et encore plus par la suite !

Le paysage est assez typique, avec de la lande rase. La côte toujours découpée laisse entrevoir après chaque falaise, une nouvelle crique ou une nouvelle plage. A l’approche du Cap de la Chèvre, la côte vers la Pointe du Raz se fait de plus en plus distincte.

Nous passons le monument et de l’autre côté du Cap. C’est une autre randonnée qui commence. Le vent n’était pas particulièrement fort mais nous sommes maintenant complètement à l’abri et ressentons d’autant plus la chaleur. La végétation devient plus dense. Le plancher marin est moins profond et plus visible. Le vert des fougères donne un contraste saisissant avec le bleu de la mer. On à l’impression d’un filtre sur une photo mais c’est réel.

Le sentier navigue parfois en balcon entre les pins. En contrebas les reflets de la mer donne le sentiment de se trouver dans d’autres latitudes. Nous sommes à la hauteur de l’Ile Vierge, le sentier descend de façon raide vers la mer. Il faut faire attention à ne pas glisser dans la poussière. On remonte rapidement vers un sentier plus confortable en sous-bois.

Je suis avec Edouard et Pierre, on ne voit plus les autres derrières depuis un moment. Après une bifurcation où Edouard à failli partir tout droit, je fais demi-tour pour rechercher le reste du groupe et s’assurer de finir ensemble. Avec l’enchainement de montées descentes, la fatigue commence à se faire ressentir. Particulièrement après la montée de quelques marches à la hauteur pas toujours régulières. En haut, à la vue de l’érosion qui a grignoté la falaise, je me dis que ces marches n’en ont plus pour longtemps. Il n’est pas sûr qu’on repasse exactement ici un jour.

D’ailleurs un peu plus loin, le GR est dévié de la côte. Nous redescendons sur Morgat pour conclure cette journée. Parmi l’une des plus belles que nous ayons faites depuis l’entame de notre tour de Bretagne.