Mont Joly

Mont Joly

17 juillet 2022 0 Par Olivier Métérie

Direction les hauteurs de Megève pour prendre le départ de cette randonnée. Nous partons proche de l’altiport. Il fait beau, les avions se succèdent sur la piste de décollage. La journée devrait être longue car nous avons une vingtaine de kilomètres et plus de mille mètres dénivelé au programme.

Le parcours démarre sur la route pour contourner la piste. Les remparts du Mont Joly se dressent devant nous. Dès que l’on quitte la route, le chemin s’élève rapidement. Pour augmenter la difficulté, les taons sont partout. On essaye de ne pas se faire piquer. Je croise une marmotte qui rentre dans son terrier juste avant mon passage. Sur la piste principale, on croise d’un coup plusieurs randonneurs. On passe de l’autre côté de la crête mais assez vite, je doute du chemin. On est censé monter à l’aiguille Croche mais je ne vois où était le chemin pour y parvenir. Nous poursuivons en direction du col de Véry par un pâturage. Nous sommes à 2000 mètre, quelques instants pour admirer le paysage, nous sommes tout prêt de Ban Rouge où nous étions hier.

Toujours dans la verdure, je cherche toujours comment aller vers l’Aiguille Croche. Nous sommes dans la direction pour y aller mais à un moment donné, nous avons tellement avancé que le tracé prévu ne semble plus possible. Nous descendons progressivement dans la vallée des Contamines-Montjoie, les montagnes sont partout, le sifflement des marmottes aussi. Nous avons atteint un point bas vers 1600 mètres, on remonte par un chemin bien pentu qui nous transpirer. Nous avons faim, on se résout à s’arrêter dans la montée dans un endroit à peine abrité.

L’Aiguille Croche est au dessus de nous mais nous allons vers le chalet du Joly à l’opposé. Une fois atteint, nous prenons une photo devant le Mont Blanc et on repart vers l’Aiguille par une piste de ski. Ca grimpe dur et nous avons chaud. Il est évident que la journée va être longue car si nous sommes proche de retrouver le tracé initial, le détour a été long. Nous y sommes enfin même si l’on a dépassé de peu l’Aiguille Croche. Le chemin de crête est impressionnant. Nous sommes sur le rempart qui domine l’altiport d’où nous sommes partis ce matin. Le vide sous nos pieds demande un minimum de concentration. Interdiction de trébucher sur un caillou. Néanmoins le passage de l’Aiguille que nous avons loupé semblait peut être encore plus engagé. A un moment le chemin s’est en partie effondré, une rubalise empêche de s’approcher trop près. Le sentier est sur la crête mais pas complètement plat. On commence à être fatigué et Papa n’a plus d’eau. J’en ai encore suffisamment pour lui en passer mais il va falloir gérer. Le Mont Joly se rapproche. Comme souvent on se demande par où l’on va passer. Le sommet ressemble à un tas cailloux posé les uns sur les autres. Nous sommes y sommes enfin. A 2500 mètres, la vue panoramique est superbe. Le massif du Mont Blanc en face de nous.

Le Mont Joly s’est fait désirer mais il reste tout de même 1600 mètres à redescendre. Le début demande encore une fois d’être attentif. Le chemin zigzag, la marche est parfois haute et de temps en temps la paroi proche. Les moutons paissent paisiblement alors qu’on freine presque pour ne pas prendre de vitesse dans la pente. Après un restaurant, le pourcentage se radoucit et on retrouve quelques hectomètres de route puis de nouveau un chemin en direction du point de départ. Il fait toujours chaud, on a soif mais on se rationne. Heureusement double soulagement dans la traversée du hameau de Hermance. Une réserve d’eau pour les vaches permet au moins de mouiller la casquette. Ca sèche vite mais ça fait du bien. Des toilettes sèches sont aussi là. Ca fait un moment que je me retiens et que mon ventre me le signale. Un peu de répit aussi quand on arrive des sentiers à l’ombre des pins. Une nouvelle réserve d’eau pour se rafraichir. La fin de la descente est à nouveau plus raide. On croise un couple en Mercedes qui essaie de faire demi-tour. Ils voulaient peut être tranquille mais je n’aurai pas amené ma voiture ici. Alors qu’on arrive sur la route, un point d’eau potable à coté d’un gite permet de boire à grandes gorgées et de remplir la gourde. Il reste moins de deux kilomètres mais on ne refuse pas de pouvoir boire sans retenue. Les remparts de la chaine du Mont Joly se dressent à nouveau sur notre gauche. Nous avons tout redescendu ! Quelle journée en montagne ! Une bonne nuit de sommeil sera nécessaire pour se requinquer.