Pierre Fendue Col Doran Arrête des Saix
Dernière randonnée avant la visite du Mont Blanc. Nous partons des hauteurs de Sallanches pour une balade dans les Aravis.
Dès le départ ça monte raide. Nous sommes sur une piste carrossable où nous croisons quelques 4×4 et travailleurs mais la pente est raide. Un torrent avec une petite cascade, un bloc rocheux fendu et nous sommes au pied d’une pente encore plus raide sur un petit chemin marqué comme risqué. Je me retourne pour reprendre mon souffle et voir où en est Papa. Heureux hasard une famille de chamois passent juste derrière nous. Le sentier est de plus en plus escarpé avec des passages où il faut mettre les mains ou gravir des échelles.
Nous doublons quelques randonneurs nous posons sur un promontoire pour pique niquer. Au passage d’un col, on atteint un refuge et un plateau au pied du dernier rempart des Aravis. Il reste de la neige par endroit, la végétation disparait. Nous arrivons dans un troupeau de mouton. Presque à la sortie, un patou nous repère et vient vers nous. Il nous aboie dessus et veut clairement nous faire partir. Impossible de contourner on a déjà presque traversé la zone de paturage. Soudain on voit le berger en train de faire la sieste. Un peu pressé par le chien, on cherche la suite du chemin. On arrive dans la roche, voire la poussière de roche. En contrebas, des chamois mangent tranquillement. On arrive sur une arête, le chemin est impressionnant. Je regarde et pendant un instant, je me demande si on peut passer. On ne va pas faire demi-tour une fois tout là haut. Papa y va en premier. Il n’y a pas vraiment de risque mais le fait de marcher au sommet d’une si haute dune grise sans repère proche donne l’impression qu’on pourrait tomber.
On commence à redescendre toisée par la Pointe Percée. On longe un torrent recouvert de neige puis on revient dans la verdure. Il faut encore gravir l’arrête des Saix. Cette dernière montée est éprouvante après avoir tant descendu. Nous avons une belle vue sur la vallée de l’Arve, le Mont Blanc et les Aiguilles Rouges. Le soleil est déjà descendu et caché par les Quatre Têtes. On perd pendant un moment le chemin dans le pierrier. On voit un dernier chamois avant d’arriver au refuge de Mayères où l’on croise les randonneurs du midi. Ils sont épatés par le tour qu’on a fait surtout par Papa à son age. Il reste encore de la descente mais ça va bien plus vite qu’à l’aller. Une belle journée en montagne, exténuante mais avec de beaux souvenirs.
