Ecotrail

18 mars 2023 0 Par Olivier Métérie

Après l’échec de l’année passée, je me suis réinscrit à l’écotrail. Après la course, je ne pensais pas revenir mais finalement j’avais envie de faire mieux. Même si j’avais terminé la course, j’avais envie de voir ce qu’il était possible de faire sans être malade.

J’ai un peu plus couru que l’année passée, six mois de renforcement musculaire régulier et fait moins de vélo. Malgré tout, je ne suis pas une grande confiance. Mes problèmes de circulations sanguine pendant l’hiver ne s’améliorent pas et gâchent certains de mes entrainements où je n’arrive même plus à courir en endurance fondamentale. J’ai toujours cette douleur qui me suit depuis des années au piriforme mais je dirais que j’ai l’habitude de faire avec. En ultra pas besoin de courir vite donc ça devrait aller. Et puis je sais aussi que malgré tout ça, ça peut bien se passer aussi.

Je pars au dernier moment de chez moi pour prendre le bus qui me fera arriver tout juste pour le départ. Quand j’arrive sur site à 11h30, la première vague part. A peine le temps de déposer mon sac de rechange et d’aller aux toilettes, c’est déjà la dernière vague à 11h45.

Je pars plus lentement que l’année passée. Même si le parcours est sans difficulté, il ne faut pas s’enflammer. Je suis dans les temps prévus au premier ravitaillement de Buc, soit un quart d’heure de plus qu’il y a un an. En revanche je ne m’attarde pas. Je remplis mes flasques et prends quelques Tucs et repars. Encore 23 kilomètres avant le prochain ravitaillement en eau et 11 de plus pour la nourriture. J’ai suffisamment d’alimentation sur moi et compte respecter ma stratégie alimentaire de manger toutes les 30 minutes. Le rythme est peut-être lent mais je teste de manger plus que d’habitude car finalement on grille pas mal de calories quand même. A l’approche du trentième, je crains d’être malade comme l’année passée mais ça va. Dix kilomètres après je ressens un coup de mou et décide de ralentir. Pourtant je mange mais mon cœur bat bien trop par rapport à ma vitesse actuelle. A Meudon je refais le plein d’eau et reprends de la nourriture au fond du sac pour qu’elle soit plus accessible. Les kilomètres qui suivent dans la forêt sont compliqués. Je marche souvent et me fais dépasser. Comme d’habitude c’est boueux et je pense que c’est mieux de s’économiser ici. D’ailleurs je redoublerai tout le monde plus tard. Le ravitaillement de Chaville me fait du bien avec sa soupe même s’il a fallu faire la queue dix minutes pour l’avoir. Il fait nuit maintenant, je n’ai pas l’impression d’être en avance par rapport à l’année passée. Je commence à avoir du mal à manger mais le cardio a baissé et j’avance quand même. Je dépasse et me fais dépasser régulièrement par un groupe de filles avec ce qui semble être leur coach. On est encore ensemble au dernier ravitaillement de Saint-Cloud. Celui-ci est déchainé, crie pour encourager, descend et remonte la côte. Je ne sais pas s’il a fait toute la course mais il n’est pas fatigué ! De mon côté, je commence à avoir un peu mal aux jambes. Ce n’est pas si mal à 70 kilomètres de course. Il ne reste plus que les quais. Comme l’année passée, j’attends le moment où l’on va changer de sens pour remonter la Seine. Je me fais encore avoir, on est déjà dans le bon sens pour rentrer dans Paris. J’arrive à la Tour Eiffel à 23h15. C’est quarante cinq minutes de mieux que l’année passée. C’est bien mais j’aurais voulu faire moins de onze heures. Quelques secondes d’émotions au pied de la Tour avec le public. Je ne profite pas vraiment de la montée des escaliers. Je suis pressé d’arriver. Puis presser de descendre mais il y a la queue. Je peux finalement redescendre par un autre escalier et là je commence à sentir mes quadris. Je récupère mon sac de rechange. J’ai la flemme d’aller prendre ma douche et manger. Je veux rentrer. Avec les stations fermées à cause des manifestations, ce sera presque 1h30 de trajet. Trop pour moi. J’ai failli être malade dans le train, obligé de m’assoir dans le sens de la marche… Ce retour aura vraiment été un cauchemar. Une douche et dodo !