Tour du Sancy de Super-Besse au Mont Dore

Tour du Sancy de Super-Besse au Mont Dore

9 avril 2023 0 Par Olivier Métérie

Petit déjeuner frugal puisqu’on n’a pas pu se ravitailler dans la station quasi déserte hier. Avant de partir Cyril me file trois gélules de curcuma pour les articulations. Nous passons au magasin de produits locaux qui fait dépôt de pain pour prendre du pain et de la charcuterie.

La paroi semble assez verticale face à nous. Nous montons par la piste de ski. Ca semble aller ce matin donc pas de téléphérique pour l’instant. Je reste prudent dans l’allure mais c’est toujours étonnant comment des douleurs handicapantes peuvent parfois passer en une nuit de sommeil. Nous faisons un petit détour pour éviter la partie abrupte enneigée et continuons sur la piste de ski dégagée. La vue sur les plateaux environnants est déjà impressionnante. Nous commençons à entrevoir les sommets et pas mal de monde sur les crêtes alors que jusqu’ici nous n’avons pas croisé grand monde. Nous sommes à nouveau dans la neige. Plus tassé qu’il y a deux jours mais il faut rester prudent. Le chemin se dirige vers un mur de neige. On ne sait pas trop ce qu’il y a derrière mais il faut « planter » le bout des chaussures pour franchir l’obstacle. Un dernier effort et nous atteignons finalement le col. A gauche le chemin en crête vers Puy Gros est impressionnant. Nous prenons sur la droite et nous arrêtons sur des roches découvertes pour manger.

Le Puy de Sancy n’est plus très loin. Nous nous dirigeons vers le col de la Cabane. Le chemin n’est pas large, enneigé et glissant. A gauche quelques centaines de mètres de pente à dévaler. Je m’équilibre sur les bâtons mais j’ai peu d’accroche. Soudain la glissade. La jambe part en avant mais je me rattrape sur le bâton droit, enfoncé dans la neige et tordu sous le poids de mon corps. Je repars et nous arrivons au col. Nous avons une vue sur chaque versant et vers Mont Dore. Le Puy de Sancy est juste à côté plus quelques lacets bien raide à franchir et nous y serons. Je valide quand même avec Cyril qu’on y va et c’est parti. Il reste quelques hectomètres à faire mais la progression sera lente. Ca monte en lacets pentu et il vaut mieux ne pas glisser. Devant un nous un skieur tasse bien la neige, ce qui rend l’ascension plus complexe. Je finis par dériver de sa trace pour me faciliter la tâche. Les crampons de Cyril ont légèrement plus d’accroche. Autour de nous certains sont quand même équipés de crampons amovibles pour la neige et la glace. D’autres ont des baskets à semelles lisses. Nous atteignons enfin le sommet et la table d’orientation. Nous prenons le temps d’observer cette vue à 360 : Mont Dore, Clermont-Ferrand, le Puy de Dome, les Monts du Cantal…

La descente se revèle presque plus compliquée. Il y a un escalier mais il est recouvert de glace. Je finis de le descendre à l’envers. Ensuite une mince trace sur une pente en dévers permet de rejoindre le col suivant. C’est délicat mais la glissade potentielle dans la neige est moins dangereuse. En contrebas le téléphérique pour Mont Dore. Il y a du monde, c’est étonnant vu le terrain mais le lieu est connu et beaucoup doivent venir avec le téléphérique. Un trailer nous prévient d’un passage technique. Il y a effectivement un passage avec les mains mais pas si exposé que ça par rapport à d’autres passages franchis. Ca va plutôt bien mais je décide de descendre par le Val de Courre plutôt que de continuer sur le GR30 avec son chemin en crête. On a fait assez de chemins difficiles comme ça et le temps passe. Je m’amuse un peu à planter le talon dans la descente mais deux filles sont bien plus à l’aise en dévalant droit la pente tout en courant. Ca devient plus facile d’avancer quand nous retrouvons l’herbe. Je me rends compte que ça chauffe aussi. J’ai bien cramé sur la neige. Encore quelques kilomètres en forêt jusqu’au funiculaire du Capucin. Nous rejoignons enfin le confort du Grand Hôtel pour une bonne douche.