Ile de Groix

Ile de Groix

26 juillet 2023 0 Par Olivier Métérie

Comme d’habitude nous essayons de faire un maximum d’ile Bretonne au gré de nos pérégrinations. Aujourd’hui nous allons donc découvrir, du moins pour une partie d’entre nous, l’ile de Groix. La superficie de ce bout de terre est toutefois, un peu plus important que ce que nous avons l’habitude de faire. Une fois n’est pas coutume, nous allons parcourir l’ile à vélo.

Nous partons du petit port de Lomener, pas très loin de la location. Autre avantage, le trajet est plus court que si nous avions dû partir de Lorient et donc sortir d’abord de la rade. L’embarcation est un peu plus petite que pour nos traversées précédentes mais ce n’est pas un canoë non plus. Après le débarquement nous prenons nos vélos à assistance électrique. Deux anciens pour moi et Marie-Do et des tout neufs pour les deux Pierre et Papa.

Direction l’ouest de l’ile et ça monte direct. Évidemment avec le moteur c’est facile. Comme nous ne sommes pas partis de bonne heure, il est déjà temps de manger. Ce sera debout à notre premier arrêt point de vue. J’ai préparé une trace sur la montre que nous essayons de suivre tant bien que mal. Les points de vue s’enchainent. Une réserve d’eau, un ancien fort, un promontoire rocheux, une petite crique. A chaque fois que nous nous arrêtons, nous effectuons une boucle avant de revenir aux vélos. Mine de rien quand nous atteignons l’extrémité de l’ile, le temps a déjà filé. Cette partie, comme les autres pointes occidentales des iles bretonnes est plutôt austère, avec une végétation rase. Nous croisons un bus touristique qui se dodeline sur le chemin cabossé et boueux.

Nous allons maintenant sur la rive méridional. Pas de chemins praticables à vélo, malgré une tentative pour s’en rapprocher. La suivante sera la bonne. Nous descendons à pied dans une petite crique qui fait office de port naturel, le port Saint Nicolas. Nous remontons et redescendons avec nos vélos dans une autre incursion de la crique. Il y a là une petite cavité. Nous la parcourons d’un bout à l’autre, non sans nous mouiller les pieds. A la reprise, je file à droite toute avec Pierre, par une belle côte caillouteuse, coupée par des gouttières. Même avec le moteur, il faut appuyer fort pour monter tout en faisant attention à ne pas perdre d’adhérence. Nous avons perdu le reste du groupe qui ont du prendre un chemin plus facile. Je reviens vers un hameau et finis par les retrouver. Nous repartons vers la mer mais ce sera une impasse. A nouveau demi-tour pour reprendre un chemin en direction de l’est. Je regarde souvent la montre, il reste une heure pour rendre les vélos.

Un nouvel arrêt à la Pointe de l’Enfer pour admirer le trou du même nom. Le temps file. Le chemin suivant sera à nouveau peine perdue car non praticable à vélo. Nous ne crevons pas malgré un passage un peu limite. Il semble évident que nous ne pourrons pas visiter la partie est de l’ile. Nous tentons un rapide crochet vers Locmaria avant de repartir vers le bourg. Il reste un quart d’heure pour rentrer. Je roule vite même si ça ne sert à rien puisqu’il faut que tout le monde revienne. Pour la descente vers le port, nous sommes à rebrousse poil du sens unique. Un marquage au sol matérialise le trottoir et il faut mettre pied à terre. Je suis bien tenté de descendre sur le vélo même si c’est à vitesse réduite pour gagner du temps. Un local me prévient qu’il ne faut pas jouer à ça car la police est aux aguets des cyclistes et verbalise régulièrement. Je me ravise sagement. Nous arrivons au loueur avec quelques minutes de retard. Ce n’est pas bien grave car tout le monde rend son matériel.

Le temps s’est couvert et la bruine fait son apparition. Nous avons le temps de boire une pression en attendant la navette pour le retour. Ce sera plus long que ce matin mais pour le plus grand plaisir des passagers. Je vois le capitaine rouvrir la porte malgré les courants d’air et une première personne se lever pour regarder par dessus bord. Je distingue furtivement un aileron puis plusieurs. Les dauphins s’amusent à surfer sur les vagues provoquées par le bateau. Le capitaine en rajoute en faisant des ronds pour amuser les cétacés et émerveiller les passagers. J’ai un peu le regret de ne pas avoir pu faire tout le tour de l’ile mais c’est une belle conclusion pour cette journée.