Loire à vélo d’Ecouflant à Ancenis

Avant de reprendre la route, passage par l’hôpital. Je me suis fait mordre par une tique il y a quelques jours et depuis hier je n’ai plus de doute sur l’érythème migrant qui grandit sur la cheville droite. Le médecin confirme que c’est la maladie de Lyme et me prescrit 15 jours d’antibiotiques. J’ai un mauvais souvenir de mon dernier traitement il y a 5 ans après une infection chez le dentiste. J’espère que ça ira mieux cette fois pour ne pas gâcher les vacances et les randonnées qui suivent. En attendant j’attendrai ce soir pour commencer mon traitement.

C’est à 11 heures que nous décollons avec Edouard. Nous commençons par longer la Sarthe sur un chemin qui remue un peu pour ma monture. Avant d’entrer dans Angers nous traversons la Maine pour remonter la rive droite par les pistes cyclables et les quais. En face de nous la Cathédrale et le château d’Angers. Nous retrouvons assez vite la verdure avec le Lac de Maine, l’occasion de faire une première pause pour grignoter.

Edouard continue de filer devant. Il passe peut-être mieux que moi sur les chemins mais le rythme me semble un peu trop soutenu. Je m’arrête aussi faire quelques photos à Bouchemaine quand nous revenons sur La Loire. Nouvel arrêt devant le monolithe de la Pierre Bécherelle qui surplombe le fleuve.

Nous quittons momentanément la rive pour prendre un peu de hauteur par la route puis redescendre. Ce sera quasiment le seul dénivelé de la journée. Nous retrouvons les chemins et les paysages me semblent vaguement familiers. Ce sont les prairies que l’on peut voir depuis le TGV vers Nantes.

Petit passage sous un pont puis sur le pont et nous franchissons un bras puis un deuxième presque sec de La Loire. Nous sommes sur une île et prenons un instant la direction opposée. Nous traversons des guinguettes à Chalonnes-sur-Loire. On s’arrête une nouvelle fois pour se restaurer. Il fait beau et même assez chaud. On prend le temps devant La Loire, c’est agréable. La moitié du parcours est réalisée. Ca va plutôt bien, je ne me ressens pas trop de la journée d’hier.

Nous poursuivons sur l’île quasiment jusqu’à son extrémité. Un pont passerelle nous permet d’enjamber La Loire. De grandes structures en pierres attirent notre attention. Est-ce que ce sont les ruines d’un château, d’un édifice religieux ? Non il s’agit du chevalement de l’ancienne mine de charbon de la Tranchée. Juste après une autre imposante construction en pierres correspondant aux fours à chaux du site. C’est assez bien conservé mais c’est surprenant de voir ces monuments historiques surplomber des maisons et leurs jardins.

Après la traversée du village, une déviation ne nous permet d’emprunter la levée. Au moins nous allons éviter le vent. On ne sait pas trop si on est sur la bonne route. On se rapproche de La Loire puis on s’en éloigne à nouveau. On a dépassé les 50 kilomètres, Edouard commence à regretter le rythme enthousiaste du début. Une ligne droite de plusieurs kilomètres devant nous, n’aide pas à renforcer la motivation. Je ne force pas mais je prends mes distances.

A Saint-Florent-le-Viel, on récupère le fleuve et les paysages sont tout de suite moins monotones. On en profite pour faire une pause et appeler Pierre qui sera notre chauffeur pour le retour, afin qu’il se mette en route. Des kayaks passent dans des petits rapides formés par des rochers.

Nous repartons sur une petite descente pour suivre La Loire puis des petites routes à l’écart. C’est plus sinueux que tout à l’heure donc moins rébarbatif. Alors qu’on se rapproche à nouveau du cours d’eau, nous bifurquons dans la direction opposée. Nous arrivons sur un chemin dans une zone humide. Je suis presque à sec, je profite d’un point d’eau pour me ravitailler même si nous ne sommes plus très loin. Je profite de ces derniers chemins dans la campagne. Nous longeons une gravière qui nous amène à nouveau sur la route. Une petite hésitation sur l’itinéraire, je fais demi-tour. La Loire à vélo s’arrête là pour nous. Donc inutile de continuer, il faut franchir le pont pour rejoindre Ancenis.

Nous nous posons dans un parc en attendant la voiture. Il fait chaud mais la journée s’est bien passée. J’ai roulé moins vite qu’hier, le cœur est resté bas et il y a moins de distance donc je finis moins fatigué que la veille. J’espère néanmoins que l’enchainement sur la randonnée ne sera pas de trop. La voiture arrive, retour à Ecouflant pour une soirée en famille avant de prendre la direction de la Bretagne demain.

Voilà c’est fait ! Deux jours sur La Loire à vélo et 246 kilomètres parcourus. Forcément la première journée a été difficile sur la fin. J’en retiens que malgré quelques longueurs, cet itinéraire est particulièrement agréable à parcourir. C’est bien indiqué, on ne croise quasiment pas de voitures et j’ai eu la chance que ce ne soit pas l’embouteillage de vélo non plus. J’ai eu un bon aperçu de ce que cela représente. Cela vaudrait le coup de le refaire sur plus de jours pour rayonner autour et visiter. Mais mes vacances sont limitées alors je dois faire des choix…