Rocher de la Pérouse – Saut de Gouloux

Rocher de la Pérouse – Saut de Gouloux

12 avril 2024 0 Par Olivier Métérie

Comme ces deux dernières années, je tenais à partager un bout de chemin avec Cyril. J’ai eu du mal à décider de la destination et à finaliser l’organisation par manque de temps. Finalement je suis resté sur l’un de mes premiers choix : le Morvan. Déjà découvert en janvier, j’avais envie d’en voir plus.

Après une nuit à Avallon, nous prenons la route de Gouloux. Nous avons de la chance, il faut beau et chaud et ça devrait durer tout le week end. Petit arrêt à Quarré-les-Tombes pour acheter de quoi faire des sandwichs. La route nous donne déjà l’occasion de constater l’importance de la sylviculture dans la région avec les nombreux sapins. Départ de la salle communale de Gouloux en direction du nord. A peine partis nous croisons des néerlandais en voiture qui nous demande comment aller au saut de Gouloux malgré la route interdite plus bas. Compliqué pour nous de répondre. Je leur suggère d’y aller à pied vu la distance. Au moment de remonter dans la forêt, Cyril me montre un chevreuil. On démarre bien la journée.

Nous abordons une partie déboisée, conséquence de l’exploitation forestière. Une station de lecture, presque cachée nous décrit le paysage. La nature est partout autour de nous, on ne distingue que très peu de bâtisses. Néanmoins le paysage est totalement modelé par l’homme. Nous coupons la rivière Le Vignan pour remonter la colline en face. Là-haut il y a une piste de VTT et de FTT (Fauteuil Tout Terrain). Le chemin redescend puis disparait dans les marécages. Il faut traverser une rivière orange pour le retrouver si j’en crois mon GPS. On décide de s’arrêter ici au milieu de nulle part pour casser la croûte. Nous sommes contents d’être là, nous apprécions la quiétude des lieux, bercés par le chant des oiseaux et les flots des cours d’eaux qui nous ceinturent sur cette presqu’ile.

Nous repartons en côte, c’est rude après manger. Sur le plateau, nous cherchons plusieurs fois notre chemin qui disparait sous la végétation. Nous coupons à travers bois pour le retrouver plus bas. Nous sommes dans la plus longue descente du parcours mais ce n’est pas trop raide. Nous traversons un petit hameau après plusieurs heures en forêt. Nous sommes dans la vallée de la Cure et d’ailleurs la rivière est là. Assez large et avec pas mal de courant. Par moment elle déborde un peu sur le chemin, nous tâchons quand c’est possible de passer au sec.

La montée vers le Rocher de la Pérouse est difficile. Ce n’est pas si long mais j’ai déjà mal aux jambes et le souffle un peu court. En haut une table d’orientation nous aide à cerner le paysage avec la vallée et les collines au fond. Nous redescendons au bord la Cure. Le chemin n’est pas très marqué et nous avons parfois les pieds dans l’eau. Il fait chaud mais le Morvan est humide et bien vert. L’eau coule de partout. Nous quittons brièvement la rivière pour une nouvelle montée avant de la retrouver. Nous marchons sur le bord de la départementale. La montre indique le prochain changement de direction à presque cinq kilomètres. J’espère que ce ne sera pas sur la route. Après un peu plus d’un kilomètre, nous retrouvons le chemin au bord la Cure. Une pause pour recharger les batteries car l’énergie commence à bien manquer. Nous remontons sur le plateau par un chemin caillouteux qui nous aide à garder les pieds aux secs.

Nous sommes en contrebas du chemin de ce matin. La journée a été longue mais nous devrions être à l’heure à l’hôtel. Nous retrouvons le chemin où nous avions croisé les hollandais mais nous bifurquons de suite à droite vers un chemin qui ressemble une fois de plus à un ruisseau. Nous arrivons au dernier point marquant de la randonnée, le saut de Gouloux. Peut-être à cause de la fatigue nous ne parvenons pas à le trouver. Malgré la pancarte explicative. On traverse le pont puis tournons à droite. Ca ne doit pas être là. On remonte alors de l’autre côté où il y a une cascade. On pense l’avoir trouvé mais ça semble peu aménagé au regard du parking traversé précédemment. On repasse le pont puis tournons à droite pour revenir à la voiture. En fait plus sur le chemin le saut de Gouloux est là. Il suffisait de suivre notre tracé ! On observe le spectacle de l’eau de ce lieu sur lequel se trouvait un moulin.

Nous rentrons à la voiture après quelques dernières flaques d’eau. Quelle journée ! Heureusement le programme des jours suivants devrait être moins dur. Nous nous rendons à l’hôtel du Relais des Lacs en passant par le Lac des Settons. La douche puis le repas vont nous faire du bien. On n’a pas eu froid aujourd’hui mais les pieds sont bien humides avec toute l’eau rencontrée sur les chemins.