Belle-ile-en-mer : Locmaria
C’est le plus long trajet en voiture pour randonner aujourd’hui. Nous partons de Locmaria pour revenir à pied vers le littoral. Un premier voyage avec Pierre et Papa. L’autre Pierre ramène ensuite Marie-Do et Pierre. Pour patienter je fais le tour du bourg et tombe sur un panneau « La Métairie ». Je me prends en photo pour un clin d’oeil aux autres localités du même nom déjà rencontrées.
Sur la première partie, nous empruntons de longue lignes droites. Pierre nous accompagne avant de repartir à la voiture. Vers les Pouldon, autre toponyme courant – en particulier en Bretagne – je tente de trouver un raccourci mais face à la végétation et à la boue, je renonce. Nous descendons sur le chemin officiel. La mer est là mais nous avons encore du chemin. Nous croisons des personnes à vélo déjà rencontrées plus tôt qui s’étonnent presque de nous revoir. Eh oui par les chemins c’est plus court ! Nous repartons vers l’intérieur des terres pour rejoindre Herlin.
Nous descendons progressivement vers la plage du même nom. La mer est basse, nous passons sur le sable pour changer. Je grimpe sur les rochers pour voir si nous pouvons passer au sec et prendre quelques photos. Le soleil est encore là aujourd’hui pour magnifier les paysages. Nous revenons pas loin du Pouldon au point de passage de l’aller. Par endroit les sentiers sont encadrés par les asphodèles bien présentes sur l’ile. A mesure que nous approchons de la Pointe du Skeul, je guette les rochers. La personne qui nous loue la maison, nous a indiqué qu’il y avait un homme couché. J’ai beau regardé attentivement tous les rochers et il y en partout, je n’ai rien trouvé. Ou alors je crois le voir mais il n’en est rien. Le parcours est assez dur en terme de dénivelé avec un bel enchainement de montées et de descentes.
A la Pointe, je perds le reste du groupe en descendant vers la mer pour inspecter le paysage et une faille dans la roche. Il me faudra presque une heure pour revenir sur eux. Nous sommes sur le côte est de l’ile et le paysage change. Nous retrouvons de la lande et les griffes de sorcières. Nous faisons une pause sur une belle plage. La température s’est réchauffée aussi. Sur le sentier nous commençons à voir Hoëdic et Houat. Le parcours est plus herbeux mais il y a quelques belles marches à gravir ou à descendre. J’ai pris un peu d’avance et double d’autres randonneurs jusqu’à rejoindre un couple de personnes d’un certain âge. Je reste discret mais quand ils s’aperçoivent de ma présence, me laisse passer devant. Quelques secondes plus tard, j’entends un bruit sourd. La vieille dame vient de tomber sur le côte. Je fais demi-tour l’aider à se relever. Ses lunettes sont cassées. Plus de peur de que mal mais quand même. Quand les autres me rejoignent on se dit qu’ils ont peut être présumé de leurs forces ou cherché à aller trop vite compte tenu de la difficultés du chemin. Nous quittons le littoral pour revenir vers Locmaria, la plupart du temps par les sentiers.
Le soir à la maison, en ce jour d’anniversaire, Edouard à l’idée d’aller voir le coucher de soleil. Je regarde l’endroit le plus propice et conclu qu’à Port Coton, plein ouest, ça devrait être pas mal. Sur place, c’est « The place to be », vu le nombre de personnes présentes. Ca ne gâche en rien, le superbe spectacle auquel nous auront droit. Le site est presque plus beau encore avec la lumière rasante. Je repense au parcours de la veille et ces paysages qui m’ont semblé durer plusieurs kilomètres hier, sont en fait concentrés sur peu d’espace. Encore une journée qui se termine en beauté.