
GR34 : De Etel à Saint-Pierre-Quiberon
Ce matin nous repartons du moulin de Bignac où nous avions rejoint le GR hier mais en sens inverse de notre marche normale. La grisaille a fait place à la chaleur de la veille.
Nous marchons vers le moulin suivant, celui du Sac’h qui ferme la rivière du même nom. Le niveau de l’eau est plus élevé qu’hier où il y avait juste un filet d’eau. Nous entamons une partie citadine, je traine à l’arrière. Je rattrape l’étape du Giro d’hier. Dans Etel il y a une exposition d’anciennes voitures que nous regardons un instant. Nous marchons en direction de l’océan. On essaie de deviner la barre d’Etel mais pas de courant visible. Nous tentons de passer par la plage mais devons finalement rebrousser chemin. Des gravelots à colier nichent sur la plage et nous risquons d’écraser des oeufs.
Nous avons donc repris le sentier officiel au cœur des dunes. Du coté de la Roche sèche, les blockhaus s’enfonçant dans le sable cassent un peu la monotonie du paysage. Le tracé emprunte la route et s’éloigne de la mer pour contourner une zone marécageuse. Quelques gouttes tombent mais rien de bien méchant. Du côte de Kerhillio, je me remémore nos vacances en 2010. Nous nous arrêtons près d’une aire de jeux pour pique niquer sur une table. Pierre en profite pour récupérer dans un hamac.
La reprise sur la piste cyclable le long de la route est un peu longue. On était passé par là avec papa mais à vélo pour justement aller à Quiberon. Encore une ligne droite cette fois dans la nature pour rallier Sainte Barbe, son église et sa fontaine. Ici bifurque le GR34. Nous prenons à droite en direction de Quiberon. L’année prochaine nous reviendrons ici pour poursuivre le périple vers le Golfe du Morbihan. Nous traversons la départementale et la voie ferrée pour passer du côté de la Baie de Plouharnel. Plusieurs kilomètres direction sud augmente la lassitude. Mes pieds réclament une pause, on s’arrête dans un camping et je vais me détendre dans les flaques d’eau laissée par la mer.
On contourne la forêt de Quiberon puis traversons à nouveau la voie ferrée puis la départementale. Et là, c’est changement de décor. Nous avons fait seulement 500 mètres pour arriver à Penthièvre. La plage est animée par les kite-surf et baignée par le soleil. Nous remontons la promenade avec Quiberon devant nous. Nous atteignons l’isthme, paysage unique, avec la mer de chaque côté et les nuages qui semblent stoppés au contact de la terre.
Nous croisons plusieurs véhicules militaires sortant du Fort de Penthièvre. Justement le tracé nous y emmène. Nous y passons un peu de temps pour lire l’histoire effroyable qui s’est déroulée ici. En contrebas du fort une cavité avec au fond une croix témoignent de la folie des hommes. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, alors que troupes alliées avançaient, les Allemands qui occupaient le fort ne voulaient pas qu’on découvre autant de prisonniers. Ordre fut donné d’exécuter les détenus puis de cacher les cadavres dans un boyau emmuré pour cacher le forfait. Saisissant. Je remonte à la lumière et repars seul pour terminer cette randonnée. J’arrive à Portivy où se situe notre location. Ce soir nous retournons à la crêperie mais le repas sera à l’intérieur. Pas de coucher de soleil à admirer.



































